Depuis des années, je rêvais de me rendre à Bali. Pas seulement pour ses paysages paradisiaques, mais pour m’immerger dans une culture profondément spirituelle
et me reconnecter à moi-même. En mars dernier, j’ai franchi le pas : j’ai acheté ma formation via la plateforme Yogi Times, et cette aventure a transformé ma vie.
La formation s’est déroulée sur quatre semaines, dans un centre de yoga niché au cœur de la jungle, à quelques pas de la forêt des singes d’Ubud. Nos journées commençaient à 6h avec une pratique de yoga dynamique (Vinyasa ou Hatha), suivie de cours théoriques sur l’anatomie, la philosophie yogique, et la méthodologie d’enseignement.
Je n’avais jamais autant transpiré, physiquement et émotionnellement. Les professeurs, tous certifiés avec plusieurs années d’expérience, insistaient sur l’alignement, la respiration consciente, mais aussi sur l’intégration de l’enseignement dans la vie quotidienne. Chaque jour était une leçon de rigueur, mais aussi d’humilité.
Entre deux sessions, j’avais pris l’habitude de m’éclipser vers un petit café vegan qui ne payait pas de mine mais servait les meilleurs smoothie bowls que j’aie jamais goûtés. Ce lieu s’appelait Soma, un havre de paix entouré de bambous, avec des coussins colorés au sol et une atmosphère chill hors du temps.
Un jour, alors que je venais de terminer une session particulièrement éprouvante de pranayama, j’ai commandé un latte au curcuma et un “Nasi Campur” vegan. La propriétaire, Ketut, m’a spontanément raconté qu’elle-même avait suivi une formation de yoga il y a dix ans. Cette conversation, à la fois simple et chaleureuse, m’a rappelé pourquoi j’étais là : pour apprendre, pour rencontrer, pour m’ouvrir.
Ce qui m’a le plus marquée, c’est que la formation allait bien au-delà des asanas. Nous avons exploré des thèmes comme la compassion, l’ego, le service aux autres (seva). L’une des sessions les plus marquantes fut un atelier sur la philosophie des Yoga Sutras de Patanjali, animé par un enseignant indien qui partageait des anecdotes de son propre guru.
À travers lui, j’ai compris que le yoga n’est pas une posture réussie sur Instagram, mais un mode de vie. J’ai commencé à me poser des questions sur mes habitudes, ma manière d’interagir avec le monde, et même ma façon de consommer.
Nous étions 18 dans le groupe, venus des quatre coins du monde : Brésil, France, Australie, Japon… Et malgré nos différences, une sororité s’est rapidement installée. Nous partagions nos doutes, nos douleurs, mais aussi nos petites victoires. Le soir, on chantait des mantras sous la lune ou on riait en essayant de tenir un headstand sans tomber.
Je garde encore le contact avec plusieurs d’entre eux. Certains enseignent déjà, d’autres, comme moi, continuent à pratiquer, à apprendre. Cette communauté m’a portée, m’a inspirée, et m’a montré que l’on peut grandir ensemble.
Aujourd’hui, je ne suis pas encore une prof de yoga à plein temps, mais je me sens alignée avec une version plus consciente de moi-même. J’enseigne quelques cours dans mon quartier et je continue à me former.
Ce séjour à Ubud a été plus qu’une formation : un voyage initiatique, à la fois physique, mental et spirituel. Si vous hésitez à vous lancer, je ne peux que vous encourager à écouter votre intuition. Le chemin ne sera pas toujours confortable, mais il sera profondément transformateur.
